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7 juin 2022 | Au potager

L’eau, une ressource à préserver pour la planète et au potager !

Parmi les problèmes climatiques, le manque d’eau douce est un sujet qui touche progressivement tout le monde. En France les restrictions d’eau deviennent monnaie courante car les pluies sont de plus en plus mal reparties tout au long de l’année. Nous devons souvent faire face à la fois à de fortes précipitations qui créent des inondations et à des périodes de sécheresse, alors que nous avons besoin de pluies plus régulières pour mieux alimenter les nappes phréatiques, les rivières et les lacs.

Beaucoup de spécialistes nous alertent des pénuries qui deviennent normales. Il est donc important de préserver cette eau dont on ne peut pas se passer pour produire de la nourriture. Quand on planifie de faire un potager, il est important de s’inquiéter de la qualité de la terre avec laquelle on travaille, de l’ensoleillement et de l’eau dont le jardin aura besoin. Comme il est indiqué plus haut, l’arrosage naturel est loin d’être satisfaisant pour avoir une belle production de légumes et de fruits quand on fait un potager.

Les fortes pluies sont par contre, le moment idéal pour récolter de l’eau qui pourra ensuite être utilisée au potager. Il existe une multitude de cuves de toutes tailles pour récolter l’eau de ruissellement des toitures d’une habitation. Dépendamment de la taille de votre jardin et de l’espace dont vous disposez, il est tout à fait possible d’avoir un réseau de plusieurs cuves dont vous pourrez utiliser l’eau au fur et à mesure de vos besoins. De nouvelles pluies intenses suffiront souvent pour remplir vos cuves en une seule fois.

Ensuite, étant donné qu’il est aussi ici question de sécheresse, il est important de protéger à la fois les plantes et le sol des évaporations excessives d’eau.
Il existe beaucoup de méthodes différentes pour protéger le sol de manière naturelle en utilisant des paillages. On peut pailler son jardin avec de la paille bien-sûr mais il est aussi possible de faire du paillage avec de l’herbe, des déchets de bois, type branchages et écorces broyées en copeaux. En fonction de la taille du jardin, il est possible de produire son propre paillage avec les déchets de coupe des branches mortes et l’herbe de tonte de pelouse par exemple. N’hésitez pas à récupérer les déchets des jardins de vos voisins s’ils ne s’en servent pas.

Une autre manière de protéger les sols et les légumes qui poussent dans un potager est tout simplement de laisser certaines « mauvaises herbes » se propager au milieu des légumes, surtout les espèces couvrantes telles que le mouron blanc, la stellaire intermédiaire (Stellaria media). On pourrait croire qu’un jardin plein d’herbes consomme beaucoup d’eau, mais ce n’est pas le cas. En fait l’herbe permet de garder la terre plus fraîche comme un paillage, et elle récolte aussi beaucoup de rosée qui sert de micro-arrosage chaque matin.

Il y a d’autres avantages liés aux paillages ou au fait d’avoir un jardin plus sauvage comme la protection du sol. Une pluie battante tasse la terre, ce qui ne sera pas le cas si cette dernière est couverte par un paillage ou des plantes couvrantes. Cette couverture aide aussi pour une meilleure pénétration de l’eau ce qui est avantageux pour toutes les plantes.

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ÇA M’INTÉRESSE !

Finalement avec un jardin bien protégé, les arrosages sont moins fréquents et plus courts. Arroser est quelques chose qui doit être fait le soir, tous les trois ou quatre jours, pour que les plantes puissent le mieux en bénéficier. Tous les systèmes d’arrosage ne sont pas égaux. Le goutte à goutte est le plus efficace en ce qui concerne l’économie d’eau. Il existe des kits différents pour toutes sortes de jardins et toutes sortes de budgets. Personnellement j’ai une réserves de 3000 litres d’eau de pluie qui provient de la toiture de la maison pour un jardin qui fait environ 400 m², serre comprise. J’ai aussi un vieux puits que je peux utiliser lorsqu’il ne fait pas trop sec car il a tendance à s’assécher entièrement en été.

La réserve d’eau est constituée de 6 barils interconnectés que nous avons installés à l’arrière de la maison pour me permettre de jardiner en évitant le plus possible d’avoir recours à l’eau du robinet. Avec les fortes pluies que je mentionnais plus haut, les barils peuvent être rempli très rapidement, même quand ils sont vides. Le trop plein est redirigé vers la mare que nous avons au fond du jardin. Pour protéger la faune et la flore qui l’habite, je n’utilise jamais l’eau de la mare pour le jardin.

Mon jardin est sauvage, donc je profite d’une couche de plantes couvrantes sur la plus grande partie, mais j’utilise aussi les paillages de paille, d’herbe et de copeaux de bois. Je n’utilise l’eau du robinet que lors de périodes de longue sécheresse en plein milieu de l’été et toujours le soir comme indiqué plus haut.
En conclusion, avec un bon système de récupération d’eau et des paillages variés il est possible d’avoir un jardin potager qui s’épanouira au fils des saisons même si les conditions climatiques ne sont pas toujours favorables.

Caroline Martin

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