Originaire d’Amérique Centrale, l’amarante est une plante qui est assez incroyable si on prend le temps de l’étudier…
Tout d’abord il en existe des centaines de variétés et si les vertes sont plus connues des jardiniers et des agriculteurs comme des mauvaises herbes, il y a aussi des jardiniers qui adorent les rouges pour leur coté plantes sculpturales très décoratives.
Mais en fait il en existe aussi des orange, des violacées, des rosées… Bref, il suffit de chercher des images sur internet pour voir une superbe collection de couleurs.
C’est une plante qui, si les conditions sont bonnes, temps doux et pluvieux, poussera extrêmement vite. En ce qui concerne le jardin potager, même si il fait sec et chaud, elle poussera bien plus vite que vos plants. Il sera donc nécessaire de ne pas la laisser envahir leur territoire et de faire du désherbage.
Vu qu’on peut manger ses jeunes feuilles comme c’est le cas avec son cousin d’Amérique de Nord, le Chénopode (une autre mauvaise herbe…), récolter les feuilles les plus jeunes de chaque plante arrachée permettra de faire un plat des moins coûteux. Légèrement bouillies ou cuites à la vapeur, avec une noix de beurre, les feuilles d’amarantes ressemblent à des épinards.
Si vous avez choisi d’avoir des amarantes plus décoratives, dans votre parterre de fleur, sachez que les cultivars à feuilles rouges sont tout aussi mangeables et qu’ils deviennent mauves à la cuisson, de quoi impressionner vos invités. Et si vous conservez le liquide de cuisson, vous pouvez y faire cuire du riz ; celui-ci prendra une magnifique couleur pourpre, un joli moyen d’enlever sa banalité à du riz blanc.
Attention, comme pour les chénopodes, les feuilles d’amarantes contiennent de l’acide oxalique donc il ne faut pas en manger souvent et ne pas en manger du tout si on a des problèmes rénaux.
Mais si on ne peut faire que quelques repas avec des feuilles d’amarante, on peut manger ses graines aussi souvent qu’on le veut, donc les jardiniers peuvent les laisser pousser dans leur jardin là ou elles ne risquent pas de faire trop d’ombre aux légumes.
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L’amarante a de nombreux points communs avec le quinoa ; ses graines sont exemptes de gluten, parfait pour les personnes souffrant d’intolérance et elle peut être bien utile pour les végans, les végétariens et tous ceux qui veulent réduire leur consommation de viande, car c’est une bonne source de protéines (15 % en moyenne). Elle contient aussi différents minéraux et elle est riche en fibres.
Par contre pour les jardiniers qui veulent manger les graines, il faut bien les laver :
« Elles ont une teneur élevée en saponine, qui doit être éliminée par lavage avant de pouvoir être consommée (l’amarante achetée est généralement prête à l’emploi). Ce processus simple consiste à rincer les graines à plusieurs reprises (au moins 5 fois) dans un bol d’eau et à les filtrer à travers un tamis fin. » (traduit du site: https://www.gardenorganic.org.uk/amaranthus-calalloo)
Mais bon, une fois les lavages finis, ces graines peuvent être germées, transformées en pop-corn, grillées, moulues en farine ou consommées comme des céréales, ce qui permet de les ajouter a une multitude de plats.